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MSGAFRIQUE - Page 13

  • 21 SEPT 2006 - DISCOURS LORS DU SYMBOLE DE LA PAIX

     

     

    Discours prononcé lors du symbole vivant de la paix

    Pour le désarmement total et immédiat

    21 septembre 2006, au pied de la Tour Effeil,

    avec 550 personnes, lors de la journée mondiale de la paix

     

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    Il y a 61 ans, en quelques minutes, 2 bombes atomiques faisaient disparaître de ce monde plus de 180 000 êtres humains…

    Dans les années qui suivirent, des centaines de milliers de personnes mourraient de cancers ou de diverses maladies, dus à ces bombardements à Hiroshima et Nagasaki. Devant l’horreur, nous pensions que la raison avait gagné l’homme et que nous avions abandonné cette idée effroyable, stupide et cynique de guerre nucléaire. Or, certains représentants de gouvernements reparlent d’usage du nucléaire pour régler les conflits actuels.

    Ce sont ces mêmes gouvernements qui, bien que signataires du traité de non prolifération, entretiennent leur arsenal nucléaire qui atteint aujourd’hui le potentiel de faire sauter 20 fois notre planète. Et ils construisent encore de nouvelles armes !

    Ce sont encore ces mêmes gouvernements qui veulent interdire à d’autres pays le droit de posséder l’arme nucléaire, alors que eux profèrent la menace de l’utiliser en cas de menace avérée.

    Nous n’avons, en vérité, ni confiance dans le président des Etats-Unis, ni dans le président iranien, ni dans aucun gouvernement qui utilise la violence sous toutes ses formes pour imposer à son propre peuple et à d’autres, ses diktats motivés par un soit - disant intérêt national !

    Tous ces gouvernements se cachent derrière une fausse démocratie pour affirmer leur tyrannie avec beaucoup de subtilités, de manipulation et de faux semblants….

    Nous ne voulons plus de ces personnes sans âme, placés au sommet du pouvoir qui sont responsables de la famine, de la misère, de la souffrance et de la violence, avec son aspect le plus spectaculaire et le plus horrible, qui est celui de la guerre.medium_Photo_376.jpg

    Nous, hommes, femmes, enfants, êtres humains de ce monde si mal en point, nous sommes la très grande majorité aujourd’hui à vouloir vivre tous ensemble, dans la dignité, dans le respect, en paix et en harmonie. Nous voulons que nos enfants voient un modèle de référence, nous voulons qu’ils arrivent dans un monde en paix, où brille l’espoir et où le futur est immense.

    Nous voulons que l’espèce humaine puisse continuer à évoluer sans limite, cette espèce si spéciale qui vient de si loin, qui a traversé tant d’épreuves, tant de souffrances, et qui a toujours réussi à évoluer en dépassant les difficultés ; et nous ne voulons pas aujourd’hui que la stupidité de quelques irresponsables puisse remettre en cause toute notre histoire et ce long chemin que nous avons encore à parcourir.

    medium_21_sept_sigle_1.2.jpgPour cela, nous affirmons aujourd’hui que nous voulons vivre en paix, et nous exigeons :

    - le démantèlement des arsenaux nucléaires

    - le retrait des troupes des territoires occupés

    - la restitution des territoires occupés

    - la reconversion des dépenses militaires dans l'aide au développement

    Nous exigeons le désarmement total, mondial et immédiat.

    La paix, c’est la vie !
    L
    a paix c’est la force !

  • DIX QUESTIONS SUR LA CRISE POSEES A MICHEL COLLON

    1. « SUBPRIMES » ?

    Le point de départ est une véritable escroquerie. Les banques occidentales ont gagné énormément d'argent sur le dos de ménages US en grande difficulté à qui on extorquait des remboursements exagérés. En se disant que s'ils ne parvenaient pas à rembourser, on raflerait leur maison pour une bouchée de pain.

    2. SEULEMENT UNE CRISE BANCAIRE ?

    Pas du tout. Il s'agit d'une véritable crise économique qui démarre par le secteur bancaire, mais dont les causes sont bien plus profondes. En réalité, toute l'économie US vit à crédit depuis plus de trente ans. Les entreprises s'endettent au-delà de leurs moyens, l'Etat s'endette au-delà de ses moyens (pour faire la guerre), et on a systématiquement poussé les particuliers à s'endetter, seul moyen de maintenir artificiellement une croissance économique.

    3. LA CAUSE PROFONDE ?

    Pas question de l'indiquer dans les médias traditionnels. Pourtant, les subprimes ne sont que la pointe de l'iceberg, la manifestation la plus spectaculaire d'une crise générale de surproduction qui frappe les Etats-Unis, mais aussi les pays occidentaux. Si le fin du fin pour une multinationale consiste à licencier des travailleurs en masse pour faire faire le même travail par moins de gens, si en plus on baisse les salaires par toutes sortes de mesures et avec l'aide de gouvernements complices, à qui donc ces capitalistes vendront-ils leurs marchandises ? Ils n'ont cessé d'appauvrir leurs clients !

    4. JUSTE UNE CRISE A SURMONTER ?

    L'Histoire montre que le capitalisme est toujours allé d'une crise à l'autre. Avec de temps en temps, une «bonne guerre» pour en sortir (en éliminant des rivaux, des entreprises, des infrastructures, ce qui permet ensuite une jolie «relance»). En réalité, les crises sont aussi une phase dont les plus gros profitent pour éliminer ou absorber les plus faibles. Comme à présent dans le secteur bancaire US ou avec BNP qui avale Fortis (et ça ne fait que commencer). Seulement, si la crise renforce la concentration du capital aux mains d'un nombre toujours plus petit de multinationales, quelle sera la conséquence ? Ces super-groupes auront encore plus de moyens d'éliminer ou appauvrir la main d'oeuvre pour se faire une concurrence encore plus forte. Donc, retour à la case départ.

    5. UN CAPITALISME MORALISE ?

    Ca fait cent cinquante ans qu'on le promet. Même Bush et Sarkozy s'y mettent. Mais en réalité c'est aussi impossible qu'un tigre végétarien ou un nuage sans pluie. Car le capitalisme repose sur trois principes :

    1. La propriété privée des grands moyens de production et de financement. Ce ne sont pas les gens qui décident, mais les multinationales.

    2. La concurrence : gagner la guerre économique, c'est éliminer ses rivaux.

    3. Le profit maximum : pour gagner cette bataille, il faut réaliser un taux de profit non pas «normal et raisonnable», mais un taux de profit maximum qui permet de distancer ses concurrents. Le capitalisme, c'est donc bien la loi de la jungle, comme l'écrivait déjà Karl Marx : «Le Capital a horreur de l'absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime.» (Le Capital, chapitre 22)

    6. SAUVER LES BANQUES ?

    Bien sûr, il faut protéger les clients des banques. Mais ce que l'Etat fait en réalité, c'est protéger les riches et privatiser les pertes. L'Etat belge, par exemple, n'avait pas cent millions d'euros pour aider les petites gens à maintenir leur pouvoir d'achat, mais pour sauver les banques il trouve cinq milliards en deux heures. Des milliards que nous devrons rembourser. Ironie du sort : Dexia était une banque publique et Fortis a avalé une banque publique qui tournait très bien. Grâce à quoi ses dirigeants et actionnaires ont réalisé de juteuses affaires pendant vingt ans. Et maintenant que ça va mal, leur demande-t-on de payer les pots cassés avec les milliards qu'ils ont mis de côté ? Non, on nous demande à nous !

    7. LES MEDIAS ?

    Loin de nous expliquer tout ça, ils mettent l'accent sur des aspects secondaires. On nous dit qu'il faudra chercher les erreurs, les responsables, combattre les excès et bla bla bla. Or, il ne s'agit pas des erreurs de tel ou tel, mais d'un système. Cette crise était inévitable. Les sociétés qui s'écroulent sont les plus faibles ou les plus malchanceuses. Celles qui survivent, en acquerront encore plus de pouvoir sur l'économie et sur nos vies.

    8. LE NEOLIBERALISME ?

    La crise a été non pas provoquée mais accélérée par la mode néolibérale de ces vingt dernières années. Or, ce néolibéralisme, les pays riches ont prétendu l'imposer de force dans tout le tiers-monde. Ainsi, en Amérique Latine, que je viens d'étudier en préparant mon livre "Les 7 péchés d'Hugo Chavez", le néolibéralisme a plongé des millions de gens dans la misère. Mais l'homme qui a lancé le signal de la résistance, l'homme qui a démontré qu'on pouvait résister à la Banque Mondiale, au FMI et aux multinationales, l'homme qui a montré qu'il fallait tourner le dos au néolibéralisme pour réduire la pauvreté, cet homme-là, Hugo Chavez, les médias ne cessent de le diaboliser à coups de médiamensonges et de ragots. Pourquoi ?

    9. LE TIERS-MONDE ?

    On nous parle uniquement des conséquences de la crise dans le Nord. En réalité, tout le tiers-monde en souffrira gravement du fait de la récession économique et de la baisse des prix des matières premières qu'elle risque d'entraîner.

    10. L'ALTERNATIVE ?

    En 1989, un célèbre auteur US, Francis Fukuyama, nous annonçait «la Fin de l'Histoire» : le capitalisme avait triomphé pour toujours, prétendait-il. Il n'a pas fallu longtemps pour que les «vainqueurs» se cassent la figure. En réalité, l'humanité a bel et bien besoin d'un autre type de société. Car le système actuel fabrique des milliards de pauvres, plonge dans l'angoisse ceux qui ont la «chance» (provisoire) de travailler, multiplie les guerres et ruine les ressources de la planète. Prétendre que l'humanité est condamnée à vivre sous la loi de la jungle, c'est prendre les gens pour des cons. Comment faut-il concevoir une société plus humaine, offrant un avenir décent à tous ? Voilà le débat qu'il nous incombe à tous de lancer. Sans tabous.

    Vous pouvez envoyer vos questions et commentaires à :
    michel.collon@ skynet.be
    Plusieurs articles sur la crise à : www.michelcollon.info

  • L'ASSEMBLEE NATIONALE DU MALI EST FAVORABLE A LA MARCHE MONDIALE POUR LA PAIX ET LA NON-VIOLENCE

     


    Gaoussou BATHILY
    Coordinateur de la Marche au Mali

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