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06-PROPOSITION HUMANISTE

  • CAMPAGNE D'EDUCATION A LA NON-VIOLENCE ACTIVE

     

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    la Non-Violence dans sa vie

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  • COMMENT ETRE NON-VIOLENT DANS UN MONDE VIOLENT ?

    NON-VIOLENCE DANS UN MONDE VIOLENT

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    Le thème est difficile, je demande intérieurement que l’inspiration enveloppe mes paroles et notre compréhension.

    Quel est le problème : si on m’attaque, si on me vexe, si je suis le sujet d’agressions de tous types, comment puis-je m’en défendre sans la violence ? Comment puis-je freiner une force si je ne lui oppose pas en retour une force similaire ? Si un pouvoir veut m’écraser, moi ou le groupe auquel j’appartiens, et qu’en plus ce pouvoir me diffame au travers des médias, que me reste-t-il d’autre que d’arrêter cette violence d’une manière ou d’une autre ? Comment le faible peut-il affronter la violence du fort ?

    Personne n’aime la violence, mais comme la violence est exercée contre soi, son utilisation est toujours justifiée. La violence pour freiner la violence a une aura de légitimité.

    «La  est bien tant que nous sommes entre gens civilisés, mais lorsque nous sommes face à des troglodytes, taisez-vous monsieur le non-violent et laissez-nous mettre de l’ordre dans le désordre», entendons-nous dire.

    Je crois que c’est plus ou moins le thème en question : Comment être non-violent au milieu d’un monde violent. La violence n’est pas quelque chose en plus dans notre façon de vivre, dont nous pourrions nous passer de toute façon. C’est un mode d’action sociale qui vient de loin dans l’histoire humaine, c’est une réaction à la crainte et à la peur, très naturelle et très animale. La violence a des racines profondes en nous et on ne peut l’éradiquer par décret. L’organisation sociale est basée sur la violence. Violence monopolisée par les états et en dernière instance par les armées.

    Quand la société entre en panique, les armées réagissent. Quand la peur s’empare d’une personne, la violence aussi s’empare d’elle. Nous pouvons dire de nous-même que nous sommes des personnes bonnes et pacifiques, mais si soudainement quelque chose met en péril ce qui est à moi, ce qui me donne ma stabilité, si quoi que ce soit entre furtivement pour me l’enlever, la violence émerge depuis les couches tectoniques de ma conscience et un singe violent me remplace, occupe mon corps et sera prêt à réagir. Si ce qui m’attaque est très puissant, alors je contiens ma violence qui, transformée en ressentiment et en haine, cherchera sa revanche. C’est là que la violence couvée culturellement attend d’être satisfaite quand l’occasion se présentera.

    Existe-t-il quelqu’un parmi l’un d’entre nous, qui vivons immergé dans la société violente, qui puisse dire qu’il en est libre ? N’exerçons-nous pas de violence ? Aux origines de la  , un nommé Mahavira, contemporain de Bouddha, décida d’aller jusqu’aux dernières conséquences du fait de ne pas exercer de violence. Ainsi il ne pouvait marcher, pour ne pas écraser les fourmis qu’il pourrait rencontrer sur son chemin, et ainsi après 30 ans passés à se nourrir à peine et presque sans bouger, il obtint l’illumination. Aujourd’hui même, quelques Jaïnistes héritiers des enseignements de Mahavira balaient le sol sur lequel ils passent avant d’y marcher. Pour ne pas exercer de violence au milieu d’un système violent, nous ne pourrions ni payer ni recevoir de salaire, nous ne pourrions pas payer d’impôts parce que c’est avec cet argent que les états s’arment jusqu’aux dents, etc. Nous devrions nous isoler complètement de la société et certainement qu’au lieu de nous appeler des mystiques, ils nous enfermeraient dans un asile. La violence est partout. L’exploitation, la manipulation, la discrimination, sont aussi des formes de violence qui s’accumulent chez ceux qui en souffrent jusqu’à exploser physiquement. Le taux d’intérêt financier des crédits pour la santé, l’éducation et le logement, est aussi une forme de violence. Quand arrivent les débordements sur les terrains de football, en Chine avec les ethnies religieuses ou dans l’Amazonie péruvienne, cela nous surprend, parce que nous ne voyons pas l’accumulation de ces autres formes de violence auxquelles les populations sont soumises. C’est toujours le clan opposé qui est violent, et le clan auquel j’appartiens celui qui est juste et qui a été obligé d’utiliser la violence. Ceci n’est pas facile à changer, c’est une croyance qui est bien ancrée. Nous avons l’intuition que la violence ne correspond pas à l’humain, et bien que nous soupçonnions que c’est une trace de son passé hominidé, nous ne voyons pas de possibilité d’en sortir. De plus, quelle serait la raison pour sortir de la violence ?

    Vaille que vaille, l’humanité est arrivée jusqu’ici et il n’a pas été nécessaire de l’éradiquer. On a pu contrôler, diriger les pulsions violentes, on a établi un système de justice pour l’utiliser avec une certaine rationalité. Certains meurent quand la violence échappe au contrôle, mais nous devons tous mourir un jour pour une raison ou une autre. Il y aurait besoin d’un motif très puissant pour changer cette direction de la conscience.

    Parfois cette couche de souffrance et de douleur qui recouvre notre vie, est traversée par des rayons qui illuminent des espaces de liberté, d’amour, d’amitié, de solidarité, de toi. Toi qui est très important, parfois, beaucoup plus que très important. Parfois un nouveau monde apparaît devant mes yeux, et je me vois moi-même et je ne me reconnais pas, il me semble que ce n’est pas moi, mais le bonheur m’envahit et ceci me conduit à penser que tout n’est pas peur, tout n’est pas souffrance, tout n’est pas violence.

    Si seulement ce rayon qui me traverse parfois pouvait élargir la brèche dans la couche qui me piège et qui nous piège, si cela était possible tout serait très différent. Si cela était possible, la vie aurait un sens pour lequel nous vivrions.

    Nous parlons des thèmes fondamentaux de la vie humaine. La réflexion sur la violence nous met face au non-sens de la vie, et si ma vie n’a pas de sens et si tout se termine avec la mort, il n’y aura pas d’énergie suffisante pour tenter un saut humain.

    Silo, qui est très important dans la formulation actuelle de ce problème, a commencé son message en 1969 en expliquant qu’un voile de violence s’était répandu dans l’humanité et qu’il n’y avait pas de moyen de sortir de la violence. Qu’elle est dans notre propre conscience, que sa racine est la souffrance et que l’on souffre à cause de la peur de la solitude, la peur de la maladie et la peur de la mort. Que nous essayons de résoudre cette peur au moyen de nos désirs, nos illusions et espoirs, et que plus nos désirs sont disproportionnés, plus notre souffrance et notre violence augmentent. Ainsi Silo commença son enseignement et il exposa ensuite la parabole du chariot du désir, de ses roues appelées roues du plaisir et de la douleur, et d’un cheval appelé Nécessité, qui s’épuisait quand le chariot était très chargé. Au fil des années, ces phrases trouveront un ample développement dans une philosophie, une psychologie et une mystique.

    La peur, le néant et la mort sont la substance de la violence, ce dont quoi elle est faite. Mais ce n’est pas la peur ce qui fonde l’humain. Ce n’est pas la mort qui lui donne une signification, mais sa nécessité d’immortalité et de transcendance.

    Si l’étincelle de l’immortalité était gardée dans le fond du cœur humain, comme une braise endormie qui a besoin d’un souffle pour s’allumer, et si ce souffle soudain l’allumait et qu’elle veuille sortir de son monde lointain pour teinter le monde humain. Si ce n’était pas le cas, une action ou une autre nous seraient égales, alors que certaines actions allument le feu interne et d’autres actions l’éteignent. Si l’être humain était l’amadou où couve l’étincelle divine et que son action était la pierre qui l’allume, si ce feu était si intense qui illuminerait le monde qu’il regarde. Si tout était baigné par un feu d’essence et de sens et si cela me couvrait de la tête aux pieds, je ne voudrais jamais l’éteindre.

    L’acte moral l’est parce qu’il allume l’étincelle divine à l’intérieur de l’être. La  est un style de vie, une recherche du sacré, la manifestation de ce qui est véritablement humain. Ce n’est pas simplement un acte politique, c’est surtout un acte moral, c’est la recherche d’un nouvel être humain, c’est la présence du futur, c’est la rencontre avec un être qui n’est pas encore.

    La Non-Violence est la force qui transformera le monde parce que je me transforme moi-même pour ne pas me convertir en ce contre quoi je lutte.

    Il m’est chaque fois plus difficile d’élucider le thème, que puis-je dire qui soit sincère ? Je ne peux pas donner un cours, je ne sais pas comment j’agirais mis en situation de violence. Il ne s’agit pas non plus d’un dogme, je ne peux exiger de l’autre qu’il agisse comme bon me semble. Je peux seulement décider de ma manière d’agir. Je me sens tous les jours pressionné et obligé de choisir un camp, de prendre des positions qui ne me plaisent pas ; chaque décision, chaque action est une référence pour quelqu’un d’autre qui est proche de moi, et pour ceux qui m’observent, ma décision est importante. Je ne peux juger ce que fera l’autre, je ne suis en aucun cas sûr d’avoir raison, ni non plus de ce qui est meilleur pour les autres et pour la société. Je cherche autre chose, il y a quelque chose de plus et je souhaite que ce quelque chose de plus s’exprime dans mon action. Je ne veux pas exercer la violence, je ne veux pas faire partie des groupes qui l’exercent et j’essaie de trouver le chemin, bien que souvent je me trouve pris dans un camp. Je veux que s’exprime dans mon action quelque chose de nouveau, quelque chose de différent, les meilleurs sentiments. Je ne veux pas collaborer avec la connaissance qui mène à la destruction, je veux passer par-dessus mon ressentiment et je veux que ce soient les sentiments les plus beaux qui s’expriment quand je suis avec d’autres. Je ne veux pas imposer mes vérités, mais je veux me sentir libre de pouvoir agir en accord avec elles.

    Dans la situation de pression dans laquelle je vis quotidiennement, je veux trouver la liberté intérieure qui me permette d’agir comme être humain, de reconnaître l’être humain chez les autres, et à travers mon action l’appeler, faire qu’il apparaisse, et si ce n’est pas possible de le faire apparaître dans le présent, laisser la trace d’une action qui puisse être reconnue dans le futur, une action qui dise : il est possible d’exprimer l’humain. Mais je ne peux pas choisir pour toi, comme tu ne peux pas choisir pour moi. De même que je ne peux choisir pour toi, je ne peux pas non plus te juger, mais ne me demande pas de t’accompagner, ne me demande pas de te cautionner, je ferai mon choix et je ferai le vide face au pouvoir, je m’améliorerai moi-même pour qu’il cesse de m’intéresser, je surpasserai mes désirs de pouvoir, j’apprendrai à reculer et je tenterai que mon action montre quelque chose qui n’existe pas encore, mais qui existera dans le futur. Mon action annoncera le monde à venir, l’être humain du futur.

    J’entends à peine les pas de la Marche pour la Paix et la Non violence, ils sont doux, ils ne retombent pas comme des tambours de guerre, ce sont des soldats qui ne vaincront personne, mais je reconnais là l’écho de ce que je recherche, de ce dont je me souviens avec nostalgie, quelque chose pour lequel cela vaut la peine de vivre.

    Merci, mes amis.

    Dario Ergas, 18 Juillet 2009 pour la Fondation Laura Rodriguez

  • INTERVIEW D'ALAIN DUCQ PAR NADIA AGSOUS - LEMAG.NET

    POUR UNE NATION

    HUMAINE UNIVERSELLE !

    http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article5999

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    Qu’est ce qu’un monde de Paix? Une société sans violences est-elle possible ? Des rapports humains dénués d’ambition dominatrice sont-ils envisageables ? Quel type de société les initiateurs et les initiatrices de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-Violence qui partira de Wellington en Nouvelle Zélande, le 2 octobre 2009 et se terminera à Punta de Vacas en Argentine, dans la Cordillère des Andes, le 2 janvier 2010, visent-ils /elles à édifier ? Telles sont quelques unes des questions auxquelles a bien voulu répondre Alain Ducq, porte-parole du «Nouvel Humanisme» ou «Humanisme universaliste», un courant de pensée qui vise à «l’émergence d’une Nation Humaine Universelle ». Une ambition qui se donne tous les moyens pour voir le jour…

    Le MAGue : Comment est née l’idée de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence ?

    Alain Ducq : Du constat fait par les membres de Monde sans Guerres et plus largement du Mouvement Humaniste que le risque de guerre nucléaire n’avait jamais été aussi grand qu’aujourd’hui. Du fait de la prolifération de la technologie nucléaire, dans ce contexte de crise civilisationnelle généralisée ; où les inégalités socio-économiques entre les nations et au sein de chacune d’entre elles, atteint des proportions abyssales ; où les institutions démocratiques semblent de plus en plus vidées de leur sens par la pression des pouvoirs financiers ; où les nationalismes et les extrémismes religieux semblent se multiplier. , nous sommes à la merci de la folie d’un dirigeant quelconque, d’un groupe terroriste ou même d’un accident. Malheureusement l’actualité nous donne raison. Il y a quelques jours la Corée du Nord a menacé le Japon d’un orage de feu s’il mettait en échec le lancement de son satellite. En février, le sous-marin nucléaire français, le Triomphant, a percuté le sous-marin britannique Vanguard. En mars, le sous-marin nucléaire d’attaque américain Hartford est entré en collision avec un navire. Le projet de bouclier spatial américain en République Tchèque et en Pologne fait monter la surenchère et incite de nouveaux pays à vouloir se procurer l’arme nucléaire. Il nous est apparu urgent d’agir pour favoriser une prise de conscience planétaire de ce danger. L’idée de cette Marche Mondiale ouverte à toutes les personnes, les organisations et les initiatives se reconnaissant dans ses valeurs est alors apparue comme la solution la plus adéquate.

    Le MAGue : Quel modèle de société les initiateurs de la Marche Mondiale aspirent à édifier ?

    Alain Ducq : Une société où il n’y a pas 10 enfants qui meurent chaque minute de maladie curable pendant que l’on dépense 3 millions de dollars en armement. Avec 10 % du budget consacré aux armes dans le monde chaque année, on pourrait en finir avec la faim dans le monde. Imaginez ce que l’on pourrait faire avec 50 ou 100% de ce budget ?

    Le MAGue : Qu’est ce qu’un monde sans guerres et sans violences ?

    Alain Ducq : Les cinq revendications de la Marche Mondiale sont les premiers pas les plus urgents pour faire cesser les guerres : le désarmement nucléaire. Le retrait des troupes étrangères des territoires occupés. Le désarmement progressif des armes conventionnelles. La signature de traités de non agression entre les nations ainsi que le renoncement à la guerre par les Etats comme façon de résoudre les conflits. Mais il ne faut pas s’arrêter là. Nous voulons un monde sans violence que celles-ci soient économiques, raciales, religieuses, sexuelles, psychologiques ou physiques. Nous sommes conscient que la violence physique avec ou sans armes est souvent la conséquence des autres types de violence déjà cités. L’exploitation économique, les discriminations basées sur la couleur de peau, la religion, le sexe, les différentes formes de violences psychologiques doivent être combattues de façon à arriver progressivement à une société plus juste. De ce point de vue, il est urgent de remplacer l’argent qui est aujourd’hui la valeur centrale par l’Etre Humain en le mettant au premier rang de nos préoccupations. Cela devrait être le cas dans les rapports économiques, sociaux, politiques, interculturels et intergénérationnels, comme dans les rapports entre l’Homme et sa planète.

    Le MAGue : Une société sans violences est-elle possible ?

    Alain Ducq : C’est non seulement possible mais surtout nécessaire. Dans un appel à tous les humains, Albert Einstein et Bertrand Russel avaient énoncé le choix auquel l’humanité est confrontée : « Allons-nous mettre fin à la race humaine ou l’humanité renoncera t-elle à la guerre ? » La question peut être renversée : une société violente est-elle possible ? La réponse est non. La crise financière actuelle qui a fait perdre d’un coup leur emploi à 50 millions de personnes n’est qu’un des nombreux signaux qui témoigne de l’échec d’une société basée sur la méthodologie de la violence. Et ce n’est qu’un début…

    Le MAGue : Que répondre à ceux et à celles qui prétendent que la violence est un mal nécessaire ?

    Alain Ducq : Je commencerai par leur demander ce qu’elles ressentent quand elles-mêmes ou leurs proches sont victimes d’une forme de violence ou d’une autre ? Trouvent-elles que c’est un mal nécessaire ? En vérité ce type d’argument a toujours servi à justifier les pouvoirs en place dans une perspective conservatrice. C’est aussi une croyance millénaire ancrée profondément dans les mentalités de nombreux peuples. Ne prétend t’on pas que la violence fait partie de la « Nature Humaine » ? Ou ne dit-on pas : « Si tu veux la Paix, prépare la Guerre ? » Ce point de vue part d’une conception naturaliste et figée de l’Etre Humain qui n’est ni naturellement bon ni naturellement mauvais. L’Etre Humain est d’abord intentionnel. Il a la capacité de choisir entre diverses réponses possibles quand le milieu naturel ou social dans lequel il vit ne répond pas à ses aspirations. Il peut chercher à imposer la solution qui « l’arrange » quel qu’en soit le prix. Il peut aussi rechercher le dialogue avec l’autre ou d’autres façons pour satisfaire l’intérêt commun.

    Le MAGue : Un monde sans violences nécessite un bouleversement des habitus et ainsi une recomposition des savoir être et du rapport à soi et aux autres. Quels facteurs contribueraient à atteindre cet idéal de société basée sur des rapports humains égalitaires ?

    Alain Ducq : Le premier facteur serait une révolution des mentalités. Il est nécessaire de placer l’Etre Humain comme valeur centrale dans tous les champs de l’activité humaine. Dans le domaine de l’ordre mondial, il faut en finir avec cet ordre néo-libéral absurde et criminel qui sacrifie les intérêts des peuples à la satisfaction de quelques-uns. La satisfaction des besoins humains en matière d’éducation, de santé, de qualité de vie doit orienter l’activité économique. Par ailleurs, il faut en finir avec le prétendu « Choc des civilisations ». Il est en effet vital que les civilisations apprennent à se connaître et à dialoguer sur la base de leurs valeurs humanistes respectives dans ce contexte de mondialisation croissante. Enfin, au niveau de la personne, il est nécessaire d’apprendre à traiter les autres comme on aimerait être soi-même traité. S’il est facile de voir la violence chez les autres, on reconnaît moins la sienne. Cette règle d’or quasi universelle même si elle est exprimée avec des mots différents selon les cultures, devrait inspirer l’éducation, le monde du travail, la politique, les rapports intrafamiliaux, etc.

    Le MAGue : Quelle serait l’image d’un monde sans violence et sans guerres ?

    Alain Ducq : Un monde où l’extraordinaire diversité humaine au niveau des individus, des groupes et des cultures serait vue comme un facteur de richesse pour tous. Les rapports humains seraient basés non sur le profit mais sur la solidarité, la coopération, la recherche permanente de l’intérêt commun. Nous apprendrions dès notre plus jeune âge à explorer nos aspirations existentielles profondes et à aller vers l’autre avec confiance et en recherchant ses qualités, son intention positive et ses plus belles aspirations. Les nécessités de base en matière d’alimentation, de logement, de santé, d’éducation seraient bien sûr résolues pour tous sur toute la planète. Un monde où chaque Etre Humain en se levant le matin et en commençant les activités de sa journée aurait le sentiment profondément vécu de participer à la construction d’une Nation Humaine Universelle au Futur immensément ouvert.

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