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conflit

  • ABDUL GHAFFAR KHAN

    LE GHANDI DES FRONTIERES

    Le combat non-violent des musulmans Pashtouns contre l'empire britannique des Indes sous la conduite d'Abdul Ghaffar Khan

    "Si l'histoire du combat non-violent de Gandhi contre les britanniques est connue, celle de Ghaffar Khan et des Pashtouns l'est beaucoup moins. Khan montra à ses frères et sœurs musulmans qu'il était possible de suivre les enseignements pacifiques du prophète Mohammed et de renforcer et leur foi et leur combat pour la liberté par la non-violence trouvée dans les enseignements de l'islam. "C'est ainsi qu'ils se libérèrent du joug colonial des anglais"


    http://www.planetenonviolence.org/index.php?action=article&numero=78

    Alliance de la non-violence islamique et indoue

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    "Gandhi et Khan (appelé aussi le Gandhi des frontières) se rencontrèrent, une alliance se créa entre les serviteurs de Dieu pashtouns et le Congres National Indou qui oeuvrèrent ensemble à la réalisation de leur objectif commun : se libérer du joug de l'empire britannique, pour l'indépendance de l'Inde. Tous deux enseignèrent et pratiquèrent la non-violence en s'appuyant sur leur religion respective, y puisèrent leur force, chacun par son charisme et son exemple faisant des émules parmi les siens jusqu'à la libération effective ."

    Ghaffar Khan et le développement de pratiques non violentes islamiques chez les Pashtouns
    Ghaffar Khan, musulman pieux pensait que c'était sa mission de sauver son peuple de sa propre violence. Il ouvrit la première école non britannique en 1910, acquit sa notoriété comme réformateur social. Agissant lui-même directement, il allait de village en village, conseillant les adultes, construisant des écoles pour éduquer les enfants, des équipements sanitaires pour améliorer les conditions d'hygiène. Il travaillait en même temps à la libération de son peuple du colonialisme de l'empire britannique, essayant de monter des groupes politiques d'opposition. Pour ces agissements politiques il fut emprisonné à maintes reprises et torturé par les britanniques. Il réussit néanmoins plus tard (1929) à mettre sur pied un groupe de réformateurs sociaux qu'il organisa en une « armée » d'un genre nouveau : les serviteurs de Dieu (Khudai Khidmatgars), cette notion « d'armée » étant familière à son peuple.
    Il les dirigea effectivement de la même manière qu'on dirige une armée, exigeant le respect de la discipline, excluant ceux qui n'obeissaient pas et en un an son « armée » passa de 500 recrues à 100 000. Mais ce n'était pas une armée au sens habituel du terme car dans celle-ci les personnes luttaient pour leur vie, sans arme. Ghaffar Khan pensait que le seul moyen de libérer son peuple de l'empire britannique s'était par la non-violence basée sur les enseignements de l'islam.

    Ghaffar Khan va s'appuyer sur deux traditions bien implantées chez son peuple (organisé en société tribale la plus grande au monde) pour amener celui-ci à passer d'une culture de guerre à une culture de non violence. Dans la société Pashtoun il y avait un puissant code moral regardant le combat. Refuser le combat était considéré comme la pire offense. Ghaffar Khan enseigna qu'il fallait combattre pour se libérer de la violence et des anglais, que là était le vrai combat et qu'on ne pouvait pas s'y soustraire. Le deuxième aspect de la tradition Pashtoun qu'il utilisa ce fut la puissante foi religieuse de son peuple, prêt à se sacrifier pour Allah. Il leur enseigna que le prophète Mohammed a originellement prescrit de résoudre les conflits par des moyens pacifiques (sabr), et leur dit que l'islam fonctionnait sur un principe simple : ne jamais faire de mal à quelqu'un ni par la langue, ni avec une arme, ni avec la main. Ne pas mentir, ne pas voler, ne pas faire de mal c'est là le véritable islam.

    Ghaffar Khan a basé sa philosophie et les motivations de son « armée » des serviteurs de Dieu sur ces passages du Coran qui prône l'utilisation de ces moyens pacifiques, ainsi que la patience, l'endurance, la compassion, le pardon à ses ennemis, approches coraniques jusqu'alors inconnue des Pashtouns. Ainsi pour faire partie des serviteurs de Dieu, chaque Pashtoun devait signer un engagement d'utiliser des moyens non-violents pour régler ses affaires. Les Pashtouns prêtaient serment de servir Allah, l'humanité, et tous les êtres vivants par des moyens non-violents. Ceci paraissait un défi incroyable sur cette terre et chez ce peuple marqués par des siècles de combats féroces. Pourtant Ghaffar Khan réussit à convaincre de nombreux Pashtouns. Ces réformateurs ouvrirent des écoles, développèrent le système sanitaire des villages, enseignèrent aux enfants dans le cadre d'un mouvement de jeunesse et Ghaffar Khan publia un bulletin sur la loi islamique et les réformes sociales. Tout ce qu'ils entreprirent rencontra de la part des autorités coloniales britanniques une violente répression : le bulletin fut interdit, les écoles détruites, les réformateurs emprisonnés. Mais les serviteurs de Dieu avaient pris l'engagement de se battre pour leur liberté avec pour seule arme leurs vies.

    Répression sanglante des britanniques, renforcement de la non-violence islamique Pashtoun
    Les troupes britanniques qui comptaient sur les guerres fratricides Pashtouns pour asseoir leur emprise sur eux, furent surpris de ce type de résistance non- violente. Ils répliquèrent en bouclant les provinces habitées par les pashtouns, répandirent de fausses rumeurs sur les serviteurs de Dieu les accusant d'être assoiffés de sang, leur rendant la vie impossible. Dans un rapport anglais de 1930 il était écrit à propos des Pashtouns « les brutes doivent être gouvernés brutalement par des brutes ». Aussi, les troupes britanniques en massacrèrent des milliers, brûlèrent leurs villages et leurs champs, les jetèrent nus dans l'eau glacée des rivières et commirent d'autres exactions horribles pour les provoquer à la guerre. Ils firent même venir les Garhwal Rifles, des soldats britanniques qui s'étaient illustrés pendant la première guerre mondiale, mais ceux-ci ne purent rien en face d'un tel courage et d'une telle humanité. Le bataillon entier des Garhwal Rifles fut arrêté et 17 de ses soldats envoyés devant une cour martiale.

    Les serviteurs de Dieu (encore appelés les chemises rouges parce qu'ils portaient des chemises couleur brique) continuèrent à pratiquer la résistance non-violente face aux britanniques, et obtinrent finalement gain de cause : leur liberté. Mais l'effet le plus profond de ce revirement non-violent fut certainement sur le quotidien de la vie Pashtoun. Tout fut modifié en positif dans leur vie, leur façon de se traiter avec respect et dignité dans leurs relations interpersonnelles, la façon de traiter ceux parmi les Pashtouns qui s'étaient livrés des combats sanglants pendant longtemps. Leurs ennemis, les soldats britanniques, leurs familles furent également traités avec compassion. Ghaffar Khan vit dans cette solidarité la réussite de cette réforme sociale qu'il avait luimême amorcée. Il fut attentif à ce que l'égalité homme femme soit respectée, à ce que celles-ci soient intégrées au combat non violent qu'il menait avec les serviteurs de Dieu. Cette égalité est le fondement de toute culture non-violente, Ghaffar Khan le savait et il a oeuvré dans ce sens tout comme Gandhi d'ailleurs avec qui il va développer des liens très étroits. En 1937, les Pashtouns obtinrent de l'empire britannique de pouvoir élire un gouvernement provincial, et c'est le frère de Ghaffar Khan le Dc Khan Saheb qui fut élu à sa tête.

    La preuve qu'il est possible de passer d'une culture de guerre à une culture de non-violence et de paix même quand on a pendant des siècles pratiqué la première avec acharnement et férocité.1119215876.jpg

    Gandhi et Khan (appelé aussi le Gandhi des frontières) se rencontrèrent, une alliance se créa entre les serviteurs de Dieu pashtouns et le Congres National Indou qui oeuvrèrent ensemble à la réalisation de leur objectif commun : se libérer du joug de l'empire britannique, pour l'indépendance de l'Inde. Tous deux enseignèrent et pratiquèrent la non-violence en s'appuyant sur leur religion respective, y puisèrent leur force, chacun par son charisme et son exemple faisant des émules parmi les siens jusqu'à la libération effective .

    Tous deux essayèrent, malheureusement sans y parvenir, d'éviter le partage de l'Inde (devenu Inde et Pakistan), ayant lutté côte à côte pour une Inde multiconfessionnelle et multiethnique. Ce partage fut scellé et proclamé en 1947 par le dernier vice roi britannique en Inde Lord Montbatten, suite aux massacres entre indous et musulmans (les pashtouns protégèrent les hindous et sikhs qui habitaient leur province). La province Pashtoun de l'ex-empire britannique des Indes fut rattachée au Pakistan. En 1948 Gandhi fut assassiné par un hindou l'accusant d'être pro musulman et Ghaffar Khan fut emprisonné par le gouvernement pakistanais d'Islamabad l'accusant d'être pro indou, alors que lui-même affirmait simplement vouloir l'autonomie pour son peuple, autonomie qu'il aurait préféré obtenir à l'intérieur de l'Inde s'il n'y avait pas eu partition. Libéré en 1958 mais expulsé vers l'Afghanistan, il a continué son combat pour la démocratie et la création (sans y parvenir) du Pashtounistan rassemblant les terres Pashtouns par des moyens non-violents et ce jusqu'à sa mort en 1988 à l'âge de 98 ans au Peshawar où il avait été finalement autorisé à retourner (1972).

    Si l'histoire du combat non-violent de Gandhi est connue, celle de Ghaffar Khan et des Pashtouns beaucoup moins. Khan montra à ses frères et soeurs en religion qu'il était possible de suivre les premiers enseignements du prophète Mohammed et de renforcer et leur foi et leur combat pour la liberté par la non-violence trouvée dans les enseignements de l'islam. Leur style de vie en fut complètement transformé, ils furent à même de trouver dignité, intégrité, confiance en soi et solidarité avec autrui, en appliquant les principes de tolérance et non-violence. La non-violence leur avait offert une alternative concrète pour satisfaire leurs besoins et atteindre leur objectif de liberté, ce qu'ils n'avaient pu obtenir en fonctionnant auparavant sur un système dominateur et violent. La preuve qu'il est possible de passer d'une culture de guerre à une culture de non-violence et de paix même quand on a pendant des siècles pratiqué la première avec acharnement et férocité.

  • LANCEMENT DE LA MARCHE MONDIALE AU MAROC

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    La Marche Mondiale présentée
    sur la Télé Marocaine 2M
     
     

    IMG_5714.JPGDans le but de rencontrer quelques membres de l’Equipe Promotrice de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence du Maroc (EPMM MAROC), d’entendre leurs points de vue sur l’organisation de l’EPMM ainsi que de faire des présentations de la MM dans quelques villes qui en ont fait la demande, Martine SICARD la coordinatrice du tronçon Maroc-Sénégal et Lekbir EL HARRAK (kabir) le coordinateur du Maroc se sont rendus au Maroc.

     

     

    IMG_5709.JPGFES
    Sur l’initiative du réseau AMCI présidé par notre confrère Mohammed ELKADI, membre de l’EPMM, et en présence de représentants du tissu associatif de Fès, Kabir a échangé avec les acteurs locaux autour de la MM.

    Sont présents : 31 représentants d’associations et le fondateur du 1200° anniversaire de la ville de Fès.

    Ils se sont mis d’accord sur la constitution d'un comité de diffusion de la MM dans la région de Fès-Bouleman ceci dans le  but de créer  la coordination de la région, organiser d’autres séances de présentation de la MM dans les villes de la région et faire de Fès un point central sur le parcours de la MM d’autant plus que la ville fête son 1200° anniversaire.

    TANGER
    100_0754.JPGA l’occasion du Forum de Tanger organisé par l’AMBASSADE HUMANISTE à l’hôtel Almanzah, la MM était le thème d’un atelier animé par Martine. Les membres de l’EPMM-Maroc Mostafa, Mohamed LAMKAREH, Mohamed ELKODADI, Martine et Kabir ont discuté l’organisation du travail de l’EPMM.

    TAZA
    IMG_5726.JPGSur l’initiative de la Fédération des associations de développement de Taza et en collaboration avec les associations qui ont déjà adhéré à la MM, il s’est tenu une rencontre d’échange et de présentation de la MM autour d’un document power point (des questions en arabe). La séance était animée par Kabir.

    Lors de cette rencontre, une coordination locale de la MM s’est créée. Mr Azouz ELBOUALLALI est désigné le coordinateur local aidé par DANI Abdelghani, Youssef SAL et Mme fatima HMMIMDANI

    La coordination locale de la MM à Taza demande à chaque organisme de la province qui adhèrera à la MM d’organiser une activité sur la non-violence et cela à partir du 2 octobre. Quand la MM fera son entrée au Maroc la coordination locale proposera un spectacle que tous les adhérents de Taza pourront coorganiser.

    OUJDA
    IMG_0104.JPGRencontre régionale de communication et de concertation sur la marche mondiale pour la paix et la non violence. L’association ACODEC a organisé une rencontre régionale des associations et acteurs de développement sur la marche mondiale pour la paix et la non violence. Nombre important de personnalités physiques et morales ont assisté à cette rencontre.

    La presse : radio, télévision et journalistes étaient présents à cette rencontre.
    Après l’allocution de bienvenue du secrétaire général de l’association ACODEC, le coordinateur national et membre de l’équipe promotrice internationale de la marche mondiale pour la paix et la non-violence, Monsieur lekbir elharrak a évoqué les causes, les objectifs et l’itinéraire de la marche.

    IMG_5735.JPGLa deuxième intervention de monsieur Rezzouki el Miloud coordinateur régional et membre de l’équipe promotrice nationale de la marche mondiale pour la paix et la non violence, a évoqué les objectifs de la MM pour la paix et la non-violence ainsi que des propositions des activités planifiées par la société civile et des gouvernements de quelques pays qui font objet de l’itinéraire de la MM la paix et la non- violence. Des exemples d’activités de la société civile de la région orientale du Maroc ont été discutés. Des interventions importantes des participants à cette rencontre ont enrichi le débat.

    Tous  sont contre les guerres, pour le désarmement et contre toute forme de violence, donc pour la paix et la non-violence.

    Quelques articles de journaux :
    http://acodec.e-monsite.com/rubrique,marche-mondiale-pour,1118457.html

    http://www.oujdacity.net/regional-article-16808-fr.html

    http://www.ville2fes.com/news-2403-une-marche-mondiale-pour-la-paix-et-la-non-violence.php 

     

    Toutes les photos des rencontres
    dans les différentes Villes du Maroc
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